La montagne de feu (Pv Shinmyouken) (19 aout 4 h 45)

Alex et Volstaag avaient laissé le camp à plus d'une journée de marche derriere eux. Le royeaume des faeris s'étendaient sur des lieux à la ronde et ils se devaient d'etre prudent au cas où ceux qui avaient pactisé avec l'enemies les repèrent.

"Nous y voila enfin Alex ! Je t'attendrais ici. C'est a toi seul d'atteindre le sommet et d'y voir ce qui s'y trame. Une fois en haut fais un repérage rapide. Nous intervendrons avec des renforts si comme je le pressent le malin y est à l'oeuvre."

Comme à son habitude Volstaag mêlait mysticisme et esprit tactique. Alex devait s'y habituer, car telles étaient les saines manies au campement des Asgardiens. La marche jusque là n'avait pas été difficile, mais c'était peut-être à mettre en relation avec le fait que le jeune guerrier était un bon marcheur, quoiqu'un peu impatient. Des heures de marche l'attendaient encore avant d'atteindre l'ascension vraiment difficile, quasiment verticale la plupart du temps.

"Merci, gros père Volstaag, en cas de problème comme prévu, je sonnerai dans cette corne qui m'a été confiée. Et t'inquiète pas pour le Malin, j'ai pas peur des lâches et des chambardeurs. Shinmyouken!!!"

Ses épées tendues en avant dans un signe de défi, pointaient le sommet de la Montagne de Feu.

Les minutes passèrent, puis les heures. La marche solitaire d'Alexander se poursuivait, assez monotone. Il dût traverser un ruisseau à gué, puis en poursuivant son chemin, avancer en crabe accroché au flanc de la montagne, sur la fine corniche épargnée par un éboulement. Le chemin commençait à être vraiment escarpé et de plus en plus penché.

En tendant l'oreille on pouvait désormais entendre un grondement sourd provennant du sommet. Le ciel s'obscurcissait. Plus on avançait plus le champ chromatique virait au pourpre signe evident que la sorcellerie y était à l'oeuvre.

Alex avait devant lui deux possibilité soit il escaladait vaillament la pente abrupte soit il pouvait emprunter un petit sentier sinueux semblant la contourner.

Alex était arrivé devant un choix difficile. Il était d'ailleurs persuadé que l'un des deux était forcément un mauvais choix et l'obligerait à faire demi-tour. C'était ennuyeux et cela le rendait bougon. D'un côté, le pan de montagne abrupt, comme dans le rêve ; s'il considérait la difficulté qu'il éprouvait à l'escalader dans le monde des rêves, restait le sentier. Si chemin il y avait, il devait bien mener quelque part, mais tous les quelque part ne portent pas autant d'intérêt. D'un autre côté, que pouvait-il y trouver? Une chapelle, une cabane, une vue panoramique? Aucun de ces cas ne paraissait si mauvais, il trouverait peut-être même des vivres ou des armes laissées là par un habituel des lieux.

Il opta finalement pour le sentier, où il pourrait trouver quelque fourniture ou information utile, et par où les guerriers de Vanheim pourraient le suivre sans difficultés. Et sans plus attendre, il se remit ainsi en route, partant à la rencontre de quoique ce soit qu'il trouverait plus haut, par ce chemin escarpé.

Alex visait juste, apres une petite demi heure de marche, il decouvrit une cabane aposée sur le flanc de la colline. Elle semblait inhabitée, un petit escalier en bois permetait d'atteindre son entrée.

La cabane qu'il avait trouvée comme il s'y attendait était assez large et bâtie avec beaucoup de soin. Alex, intrigué, monta à pas doux la volée de marches qui menaient à la porte de bois. Certaines planches craquaient d'une voix aigüe, mais celle-ci n'avait rien d'une yourte délabrée. Il actionna la poignée ; la porte n'était pas fermée.

"Il y a quelqu'un?"

Alex s'avança sans faire plus de bruit, pénétrant dans la petite pièce. Il pouvait reconnaître des objets familier, une dague, des outils et des ustensiles.

"Personne?"

En effet nulle ame à la ronde, pourtant le semblant de propreté régnant ici suggerait qu'elle était ou fut habitée récemment.

A l'opposé de la grande salle un poêle en l'état tronait fièrement, une table en chêne massif couvrait une grande partie du lieu et un secrétaire finissait d'habiller la piece.
Dans ce meuble quelques manuscrits, dont un assez volumineux.
Une grande variété d'ustensile divers s'étalait sur toute sa surface de la table.
Un arc et un carquois étaient apposé à un mur et à leur pied du materiel de découpe pour le gibier.

Alex s'installa dans le siège qui était devant le petit bureau et décida de s'y reposer trois quarts d'heure. Il s'endormit et bien sûr, son rêve revint. Quand comme à son habitude il se réveilla en sursaut, il eut besoin de quelques minutes pour se resituer, reprendre ses esprits. Regardant autour de lui, il ne reconnaissait rien. Doucement il se souvint de son ascension jusqu'ici, et de la cabane.

Il sortit du siège en osier et examina l'arc et les flèches qui gisaient là. Intéressé, en entamant une de ses miches de pain avec un peu de fromage de chèvre, décida de les emmener avec lui. Il tria toutes les flèches : en effet il ne pourrait les laisser toutes dans le carquois, car il devrait y ranger son épée la plus légère, Coupefeuille, qu'il ne pourrait pas balader autrement. Il emporta l'arc à la main, et mit la dague trouvée, dans sa chaussure, le long de son mollet.

Replaçant la chaise devant la table, l'adolescent aperçut les manuscrits. Malheureusement, il tourna les pages une à une pendant quelques secondes, et cela l'assura du fait qu'il ne connaissait pas du tout la langue décrit. Il avait appris l'anglais et le japonnais, mais n'était pas resté suffisamment à l'école pour en connaître plus, que ce soit en linguistique ou en histoire des alphabets. Il tenta de la mettre dans le carquois, qu'il pencha sur son épaule, mais il eût fallu enlever toutes les flèches, et la solidité de l'armature n'aurait d'ailleurs pas tenu bien longtemps.

Alex choisit d'y renoncer, et de faire récupérer l'objet aux gens du campement un peu plus tard, tandis qu'il persévérerait dans l'objectif de son ascension : le sommet.

"En avant!"

Au dehors l'air s'etait chargé d'une odeur putride et un épais brouillard au reflet verdatre empechait d'y voir à un metre devant soi. Rien de naturel ne pouvait justifier cela. Il lui faudrait donc poursuivre sa route dans ces conditions plus que néfastes et surtout trouver un point d'assencion envisageable.

Alors qu'il marchait, ou plutôt grimpait, sur le ramassis de cailloux qui constituait le chemin, Alexandre voyait une brume bizarre descendre sur lui, ou peut-être était-ce lui qui s'enfonçait en elle. Difficile à dire, et il n'arrêterait pas son avancée, surtout si des trucs bizarroïdes commençaient à l'entourer! Plus vite ce serait fait... Et puis, s'il s'arrêtait, il perdrait sa cadence et son corps prendrait le temps de voir qu'il était fatigué. Il était hors de question de laisser l'esprit prendre le dessous, c'était sa détermination qui le mènerait jusqu'au sommet.

Là où un éboulement achevait ce qui restait de chemin, Shinmyouken sortit de sa besace la lourde corde et les épieux qui lui permettraient d'effectuer l'escalade jusqu'à une prochaine étape, bien qu'il doute qu'il puisse y en avoir une : cette épreuve devrait sans doute le conduire au sommet, et c'est la seule chose qu'il gardait en tête pour pouvoir monter sans faiblir.

Au loin, il entendit un rapace pousser son cri strident. Le visage ruisselant de sueur, Alex fronça les sourcils dans une attitude de détermination. Seule sa concentration et sa persévérance le mèneraient en haut. Il se le répétait inlassablement, en espérant que l'oiseau n'allait pas venir le désarçonner.

L'odeur insupportable, la vision médiocre, n'eurent pas raison de lui, tant que rien n'était venu le perturber dans son escalade. Il se sentait devenir plus dur, plus imperméable à quoi que ce fût. La chaleur devenait force puis puissance, la sueur ne filtrait plus sa peau. Le jeune adolescent acquérait une maîtrise de son essence qui, bien que temporaire, était un accomplissement extraordinaire.

Shinmyouken franchissait les étapes une à une. Escalader dans ces conditions était loin d'etre une partie de plaisir mais prennant sur lui il reussit finalement à atteindre le sommet.

Un vaste plateau rocheux dominait la montagne et droit devant on pouvait observer dans cette purée de poid une gigantesque forme circulaire dressée à la verticale. De furtives ombres se mouvaient tout autour. Des sentinelles Faeris si on s'en tenait à leur silhouette.
Le brouillard toujours tres épais permettait à Alex de rester inaperçu.

De par son entraînement, Shinmyouken n'était pas un espion ni un assassin, aussi cette situation était-elle parfaitement nouvelle pour lui. Il savait que tant qu'il ne connaissait pas les positions et la nature de l'ennemi il devrait rester à couvert. D'un geste de la main, il vérifia sous sa jaquette que la corne de brume était toujours accrochée. Il sentit sa surface dure et courbe et la serra instinctivement. D'un pas lent et prudent, il s'assura des délimitations du plateau qui formait le sommet. Mieux valait ne pas tomber d'une telle hauteur.

Les silhouettes qui rôdaient à sa surface lui étaient inconnues. Leur taille, leur corpulence ne lui disaient rien, et d'où il se trouvait il ne pouvait rien déduire de leur mise. Lorsque l'une d'entre elle s'approcha de lui, il ne prit pas le temps de détailler son faciès. Il le contourna dans le brouillard, d'un pas plus leste qu'auparavant. Ici, pas d'intimidation, il devait toucher droit aux organes vitaux. Il saisit lentement la dague qu'il avait dans le bottillon...

Le soldat Faeris huma l'air, une odeur étrangère vint lui chatouiller les narines et il essaya d'en découvrir la provenance. Bizarement il n'arriva pas à localiser endroit d'où l'odeur se propageait ce qui était sur c'est que c'était animal. il se dirigea vers le bord de la falaise et scruta la paroie.

Sans plus attendre, Alex saisit le soldat par la mâchoire et lui trancha la jugulaire. Il laissa la corps derrière lui et continua de se déplacer, du plus furtivement qu'il pourrait, afin de prendre meilleure conscience de l'espace qui l'entourait. A en juger par les ombres qui traversaient l'opacité de la brume, les guerriers gardaient un objet de taille astronomique, qui apparaissait vaguement comme rond. Agacé par ces circonvenues, Alex décida de les attaquer directement pour avoir enfin des réponses.

Ramenant le bras derrière l'épaule, il saisit son arc qui, une fois pris en main, accueillit une flèche vivement encochée. Il choisit une silhouette au hasard puis tira une, deux flèches. Cela devrait donner l'alerte, aussi se mit-il rapidement en mouvement. Il pivota dans sa course et renouvela l'opération sur une autre des formes mouvantes. Une troisième fois il visa un des gardes de ses pointes acérées, puis il sentit le pommeau de son sabre Coupefeuille dans le carquois. Il replaça rapidement l'arc dans son harnais et fonça, pommeau en main, sur les elfes qui gardaient cette mystérieuse construction.

"Shinmyouken!!"

La surprise fut telle pour les faeris qu'ils n'eurent même pas le temps de dégainer leurs lames. Shimyouken balaya l'entrée, sa dance letale eut raison du groupe chargé de surveiller l'entrée du Temple.

Grizz'enfl, sergent de la puissante armé du peuple des fées balbutia quelques mots alors que son sang s'écoulait en abondance:

"Male kff kff male kff kith fetzhsy sjzod kfff."

Il désigna Alex du doigt et sans doute le maudit avant de rendre l'ame.

Alex s'était rué dans la foule de petits gardiens alertés par l'efficacité de ses traits. En une seconde, il avait changé sa manière de se mouvoir. Ses gestes, ses déplacements étaient plus fluides, plus élégants. Il y avait une véritable esthétique dans son art de tuer. Les yeux fermés, Shinmyouken exécutait sa danse qu'il connaissait par coeur, qu'il adaptait sans cesse aux informations apportées par le vent et la balourdise de tout homme qui ne connaissait pas l'art meurtrier dont il était l'interprète. L'escouade entière de gardes se laissa décima sans comprendre avec quelle grâce la mort leur fut donné.

Quand plus aucun adversaire ne se fit sentir, Alex posa un pied ferme sur le sol. De nouveau ancré dans la réalité, sorti de cette ivresse que procurait le Shinmyouken, il prit un instant pour apprécier le résultat de ses prouesses. Il s'approcha de celui qui s'était le plus agité, celui qui portait l'uniforme le plus bouffant et ornementé, et du tranchant de son sabre lui ôta la tête du support de son cou. Il aggripa la chevelure collante de sang qu'il porta bras tendu à l'entrée du temple qu'il parvint à discerner. Il entra.

"Ô dieu immortel, puissant démon à qui ces piètres guerriers ont érigé un culte. Je t'apporte la tête du premier de tes soldats."

Il avait pris la parole d'un ton plein d'arrogance et de solemnité, comme il avait observé ses aïeux le faire sous ses yeux. L'écho de sa voix était édifiant, il y reconnaissait le son du jeune homme qu'il espérait être et devenir.

Une fois le premier pied posé dans le temple ce dernier changea du tout au tout. L'aspect vieille pierre et la décomposition avancé de sa structure laissèrent place à un colossal hall illuminé de milles flambeaux, bien plus grand que l'aspect exterieur ne le laissait envisager.

En reponse à la bravade du jeune guerrier un rire sardonique retentit dans l'immensité de ce lieu démeusuré. De grandes fresques parées les murs et le dallage au sol suivait un curieux cheminement algorythmique.

A plus d'une centaines de mètres une pale lumiere bleutée semblait s'agiter comme mue par le vent. La température avait elle aussi subit une radicale méthamorphose, l'air glacé qui régnait ici bas n'était comparable à rien d'autre sur terre.

Alors qu'il prononçait ces mots, la salle changea d'aspect du tout au tout. Les lumières avaient gagné en intensité pour éclairer la vaste salle d'entrée d'un palace bien trop grand pour être profane. Des forces mystiques agissaient ici, Shinmyouken venait d'en avoir avis et confirmation.
Son souffle se condensait à peine s'était-il échappé de la barrière de ses dents. Bientôt Alexander eut la chair de poule sur chaque centimètre carré de son épiderme. Vainement il resserra sa cape autour de son corps adolescent. Il courut maladroitement vers la lumière boréale qui se faisait voir à l'autre bout, entravé par ses membres alourdis par le froid.

"Qui es-tu? Quels maléfices te gardent de ma main vengeresse?"

Shinmyouken s'approcha donc de cette pale lueur qui s'agita et tournoya en sa présence, puis elle vira au rouge et au final prit une forme bien plus inquetante.

La montagne de feu (Pv Shinmyouken) (19 aout 4 h 45) Rasput10

La montagne de feu (Pv Shinmyouken) (19 aout 4 h 45) Rasput10

"Salut à toi fier guerrier ! Je suis ton serviteur toi qui a bravé les épreuves de la montagne ! Que le feu du sepulcre t'innonde de ses bienfaits "

L'air se chargeait d'une odeur putride et suffocante.

"Vois la folie de ton aventure jeune présomptueux tu fera un met de choix pour notre seigneur !"

Les sens de Shinmyouken ne devraient pas tarder à défaillir et les glapissements d'une horde de Faeries sortant de l'ombre retentissaient dès à présent dans ce lieu funeste.

"En guise de serviteur, tu fais un bon félon, honte du cosmos!"

Le froid prenait Alex aux tripes, et bien sûr il ne pouvait plus bouger. Les dieux semblaient l'avoir abandonné, et il était trop tard pour donner un souffle à la corne d'alerte confiée par le gros Volstaag. L'amertume aux lèvre, Shinmyouken allait perdre connaissance au milieu d'un terrain inconnu et soumis à un monstre mystique qu'il avait imprudemment défié. Les Ases ne pourraient plus que supputer sur la corruption de ce maudit sommet.

Les Faeris s'approchèrent du corps chancelant et attendirent de le voir s'écrouler pour commencer à le ficeler comme un vulgaire paquet.

Raspoutine, ou du moins son fantome se réjouissait de cette prise qui comblerait Malekith en vue du sacrifice que nécessitait le rituel d'ouverture.

Shinmyouken croupirait en attendant dans une cellule putride des trefonds du royeaume des Fées.

hj: on passe au 30 aout un sujet sera lançé par l'arrivé d'Hellboy dans une cellule mitoyenne. Je jouerais Myrage en son absence.

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